Pourquoi l'activité physique est-elle si importante ?

Sylvain PAGES Ostéopathe
14 juin 2019
3 min de lecture

Quand on parle d'activité physique, il ne s'agit pas que du sport, mais également de tout mouvement qui augmente la dépense énergétique, comme jardiner, faire le ménage, monter les escaliers, aller au travail à pied ou en vélo,...

On sait de façon scientifique qu'un manque d'activité physique régulière peut favoriser l'apparition du diabète, de maladies cardio-vasculaires et neurodégénératives et de certains cancers.

L'activité physique peut être aussi efficace en prévention de l'apparition de ces maladies qu'une fois la maladie installée.

Voici quelques exemples de bénéfices de l'activité au niveau cardio-vasculaire :

en augmentant le flux sanguin, elle empêche les plaques de graisse (athérome) d'encrasser les artères et de diminuer leur élasticité. Le risque d'infarctus du myocarde ("crise cardiaque") est alors diminué.
le diamètre des artères proches du coeur est augmenté, améliorant ainsi la circulation du sang.
Il y a formation de nouveaux vaisseaux sanguins en parallèle d'une artère qui commence à se boucher.
le risque de fibrillation ventriculaire (emballement du coeur pouvant aboutir à une mort subite) est réduit.

En plus d'agir sur le coeur, l'activité a une action sur toutes les fonctions de l'organisme. L'exercice régulier permettant d'augmenter la capacité cardio-respiratoire, il serait également responsable d'une meilleure oxygénation du cerveau et donc de meilleures performances cognitives. Autre avantage de l'exercice physique : il favoriserait la formation de nouveaux neurones ainsi qu'une meilleure communication entre eux. Des études ont même montré une amélioration de la mémoire chez les personnes âgées pratiquant de l'exercice.

Le sport, grâce à la libération de certaines hormones impliquées dans la sensation de plaisir et de bien-être, pourrait ainsi être bénéfique en cas de dépression et d'anxiété.

L'activité physique pourrait agir sur certaines maladies inflammatoires, justement grâce à l'action anti-inflammatoire de molécules sécrétées par le muscle lors de sa contraction.

Il est fréquent, en cas de maladie inflammatoire chronique, de tomber dans un cercle vicieux : à cause de la maladie, on bouge moins, d'où l'apparition de neurodégénérescence et fonte musculaire responsables d'une diminution encore plus importante de l'activité. La graisse viscérale va alors s'accumuler et avoir une action inflammatoire. Grâce à l'exercice, on casse ce cercle vicieux, notamment grâce à l'action anti-inflammatoire du sport. L'autre intérêt de l'activité dans ce genre de maladie est une diminution de la douleur.

Faire du sport de façon adaptée pendant l'enfance apporte un bénéfice à l'âge adulte au niveau osseux. En effet, c'est pendant l'enfance que se constitue notre capital osseux, capital qui diminuera progressivement par la suite. Plus on part avec un capital élevé, mieux c'est !

Dans le diabète de type 2, les cellules de notre corps sont devenues résistantes à l'insuline (hormone produite par le pancréas). Grâce à l'exercice physique, les cellules répondraient mieux à l'insuline, et de nouveaux vaisseaux sanguins pourraient se former, permettant ainsi une meilleure répartition de l'insuline et du glucose au niveau des muscles. De plus, une activité physique intense permettrait de diminuer les pics d'hyperglycémie fréquents juste après les repas.

En ce qui concerne le cancer, le sport peut encore une fois être bénéfique. En effet, l'activité physique permet de diminuer certaines hormones qui favorisent l'apparition de cancers et de métastases. D'autres hormones et substances sont également produites, avec cette fois un effet limitant la prolifération tumorale.

Au delà de 40 ans, les performances sportives diminuent de 15 à 20% par décennie chez les personnes sédentaires, alors que cette diminution n'est que de 7 à 12% chez des personnes pratiquant une activité sportive régulière.